Si la CNAPD se réjouit de la position belge lors du vote aux Nations-Unies concernant la reconnaissance de la Palestine comme état observateur, elle enjoint le Gouvernement à rester cohérent et à concilier les discours publics en faveur de la paix et du respect du droit international avec la conclusion de partenariats économiques

 Bruxelles, le 11 décembre 2012

Carlos Crespo Président de la CNAPD 51, chaussée d’Haecht 1210 Bruxelles

Didier Reynders Vice-premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères 15, rue des Petits Carmes 1000 Bruxelles

Copie conforme adressée à Monsieur Elio di Rupo, Premier ministre, Mesdames Laurette Onkelinx et Joëlle Milquet, vice-Premières ministres et Messieurs Johan Vandelanotte, Alexander De Croo et Steven Vanackere, vice-Premiers ministres

Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,

La CNAPD se réjouit du retournement de situation qui a permis le vote favorable de la Belgique à la demande de reconnaissance de la Palestine comme État non membre de l’Assemblée générale des Nations-unies. Notre pays peut à cet effet souligner la cohérence entre les discours en faveur du processus de paix israélo-palestinien, et les actes nécessaires à sa réalisation.

Suite à la lecture de votre communiqué de presse du 29 novembre dernier, la CNAPD tenait à vous faire part de son soutien à votre travail de recherche d’une position commune propre à l’Union européenne et dans votre objectif d’une Union européenne « plus forte et crédible dans le processus de paix au Moyen-Orient ».

Vous indiquiez fort justement, dans votre réponse à la question de Madame la Députée Juliette Boulet le 24 octobre dernier, que le rôle de l’Union européenne et de la Belgique était de s’engager dans la résolution de ce conflit complexe, en tant qu’interlocuteur crédible auprès des deux parties.

Nous en déduisons aisément votre objectif d’une politique équilibrée en faveur de la levée des obstacles à la reprise du processus de paix ; au premier rang desquels, probablement, la colonisation toujours plus poussée – et réactualisée – de la Cisjordanie. Nous considérons d’ailleurs à cet effet que les exemples suédois, britannique et français pourraient utilement vous inspirer. Vu la gravité de la situation, la convocation de l’Ambassadeur israélien constituerait un geste politique fort et appréciable.

La force de négociation que l’Union européenne pourrait faire valoir tend à corroborer votre analyse, si tant est que cette dernière use de la même cohérence qui a conduit au vote positif de la Belgique : celle de concilier les discours publics en faveur de la paix et du respect du droit international avec la conclusion de partenariats économiques.

Dans cet espoir, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, en notre soutien plein et entier, ainsi qu’en l’expression de nos respectueuses considérations.

Pour la CNAPD, Carlos Crespo Président

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