Marcel,

Mon ami, Mon camarade,

Au moment où nous nous sommes quittés le 28 juin, à l’occasion de ce qui allait devenir notre dernière réunion et notre ultime repas, je ne me doutais pas que tu ne verrais pas la fin de l’été. Je n’aurais jamais pu imaginer que nos retrouvailles se passeraient en ces lieux trop solennels. Il m’était impossible d’envisager que la prochaine fois je m’adresserais à toi cela soit en de pareilles circonstances.

Des réunions et des repas, on en a eu quelques-uns tout au long de ces années où j’ai eu l’honneur et le plaisir de militer à tes cotés. A la CNAPD, j’ai pu te connaître comme militant convaincu mais aussi comme l’homme affable, généreux et volontariste que tu as été jusqu’à ton dernier souffle.

Tu es venu au monde en des temps bien obscurs, ou la nécessité de survivre forgeait le caractère et forçait l’optimisme. Tu le quittes a une époque qui n’en finit pas de se confronter à ses ténèbres, non sans avoir apporté à tes proches une part appréciable de lumière.

Le combattant infatigable pour la paix que tu étais va à présent se reposer pour l’éternité. Ton engagement, qui semblait à beaucoup d’entre nous également éternel, restera un exemple à suivre.

Tes combats, nous voulons les poursuivre. Nous ne marcherons plus à tes cotés mais nous marcherons sur tes traces. La lutte pour le désarmement nucléaire dans laquelle tu t’es tant engagé et qui prend aujourd’hui tout son sens, restera une priorité de la CNAPD. Tout comme la lutte contre l’impérialisme occidental et les interventions militaires de l’OTAN. Tu rêvais de voir disparaître les armes nucléaires et l’OTAN. Ton rêve ne disparaître pas, cher Marcel, et peut être que certains d’entre nous auront le plaisir de le voir réalisé. D’ici la, je puis t’assurer que tu resteras à jamais présent dans nos cœurs et dans nos mémoires.

Je vais en terminer en citant un homme illustre qui consacra également sa vie à la paix et la démocratie. Il s’agit d’une phrase de Jean Jaurès qui résume fort bien ton passage sur cette terre. « Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille… ».

Marcel,

Mon ami, Mon camarade,

Au revoir et, au nom de la CNAPD, merci pour tout.

 

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