Pour ce premier Green Trip de l’année, les Jeunes CSC ont décidé de se réapproprier le temps d’une journée le thème de la radicalisation, un sujet de société brûlant qui fait encore les gros titres des médias depuis les attentats de Paris perpétrés le 13 novembre 2015.
« Après les attentats, on fait quoi ? » Ludovic Voet responsable national des Jeunes CSC veut créer un espace de rencontre pour discuter, débattre et réfléchir collectivement : « après des attentats, on a peur c’est humain, puis on se questionne « pourquoi ? », on réfléchit, et puis on veut agir pour ne pas tomber dans les dérives sécuritaires et racistes que suggèrent certains discours ». Car en effet, comme dirait l’autre, « de toutes les passions, la peur est celle qui affaiblit le plus le jugement. » (Cardinal de Retz).
On l’a toutes et tous constaté ! Quelques jours après les attentats, des messages de haine apparaissent sur les réseaux sociaux, un budget de 400 millions est débloqué pour renforcer la « sécurité du pays », des militaires apparaissent dans nos rues, nos politiques parlent de fermer les frontières ou de renforcer le contrôle des jeunes, les rassemblements sont systématiquement annulés, etc. A tort ou à raison, les réactions éparses des politiciens, experts, et autres sont actées, l’émotion collective peut et doit laisser la place à une réflexion constructive et citoyenne. C’est l’objectif que les Jeunes CSC se sont donnés par le biais de l’organisation de cette journée qui se veut ambitieuse et ouverte au débat.
Au programme de cette journée, la pièce de théâtre « Djihad ». « C’était une évidence pour nous d’accueillir cette pièce de théâtre », Ludovic Voet explique que « par le biais de ce type d’activité culturelle, les langues se délient et le partage devient constructif ».
La matinée sera donc consacrée à « Djihad », une pièce de théâtre sur le radicalisme des jeunes. Il fallait le faire ! Faire rire et émouvoir avec une pièce sur un sujet de société aussi grave. D’ailleurs, quand Ismaël Saïdi a écrit « Djihad », aucun théâtre n’en a voulu. Il s’est obstiné, il a bien fait. Reconnue « d’utilité publique » par la Fédération Wallonie Bruxelles, la pièce a déjà été vue par 28 000 personnes dont 15 000 jeunes. Les acteurs ne se contentent pas de jouer la pièce, ils veulent la partager avec le public sous la forme d’un débat qui suit la représentation.
L’après-midi placée sous le signe de l’échange et de la réflexion commune : au programme, discussions et débats sur les alternatives politiques développées par le Danemark après les attentats du 14/02/2015. Enfin des ateliers clôtureront cette journée intense : (1) Le vivre-ensemble et le multiculturalisme se sont-ils échoués? (2) Comment les médias ont-ils traité les attentats de Paris? (3) Le rôle de l’Occident dans la situation au Moyen-Orient (4) L’exclusion sociale et culturelle génèrent-elles des extrémistes? (5) Daech et le FN: deux visages différents de l’extrême-droite?
Comme le souligne Ludovic Voet, « Le débat, la discussion, le partage, c’est fondamental dans un processus d’éducation permanente et de formation politique ».
Agir pour ne pas subir, penser pour ne pas être pensé, sont les maîtres mots des journées Green Trip organisées par les Jeunes CSC.
Informations pratiques :
Parking disponible via la rue Hébar.
Inscription obligatoire par mail : aurore.joly@acv-csc.be
Programmation complète – Facebook : Green Trip – Jeunes CSC
Aurélie Joly
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