Télécharger le communique don’t bank on the bomb 2018Communiqué de presse conjoint de la coalition belge contre les armes atomiques et de FairFin

La Belgique participe à l’augmentation des investissements mondiaux dans l’armement nucléaire : Les banques en Belgique y ont investi plus de 16 milliards en 2017

Le rapport international « Don’t Bank on the Bomb » 2018 a été publié ce mercredi 07 mars. Comme chaque année, ce rapport présente les institutions financières qui investissent dans la fabrication d’armes nucléaires au niveau mondial. L’on peut y découvrir que des banques actives en Belgique, ou qui ont leur siège principal en Belgique, ont investi pour plus de 16 milliards de dollars dans la production et l’entretien des armes nucléaires. Une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente ! La coalition Belge contre les armes nucléaires et FairFin exigent que ces institutions financières arrêtent le financement de l’arme atomique et alignent leur politique d’investissement sur les prescrits du nouveau Traité d’interdiction des armes nucléaires de l’ONU.

Quelques points saillants du rapport:

Toutes les plus grandes banques présentes en Belgique sont nommées dans le rapport, pour un total investit dépassant les 16 milliards de dollars.

L’État Belge, le plus grand actionnaire de BNP Paribas Fortis (avec 7.7% des actions), semble manifestement accepter cette situation.

– Le prêt de KBC à SERCO a manifestement diminué, d’après le rapport (voir plus loin). C’est une très bonne nouvelle. Ceci étant, KBC n’a toujours manifestement pas changé sa politique d’investissement vis-à-vis des armes atomiques. Il est donc fort probable que la baisse constatée dans le tableau qui suit résulte d’une diminution conjoncturelle liée à la fin du deuxième prêt à SERCO.

– La banque Degroof Petercam fait son apparition dans le rapport.

La situation belge

BNP Paribas Fortis, ING et la Deutsche Bank investissent le plus massivement dans l’armement nucléaire. Elles totalisent à elles trois plus de 15 milliards de dollars d’investissement. BNP Paribas en représente la part la plus significative, avec 8,6 milliards de dollars investis. Une légère diminution par rapport à 2016 (9 milliards). Deutsche

Bank, quant à elle, a alloué 6,6 milliards de dollars dans le secteur du nucléaire militaire. Une augmentation importante par rapport à l’année dernière (5,15 milliards). ING, quant à elle, a mis 895 millions de dollars à disposition du secteur de l’armement atomique. Un montant qui a presque doublé par rapport à 2016.

En ce qui concerne les banques dont le siège principal est en Belgique, le rapport dévoile malheureusement un nouveau venu : la banque Degroof Petercam qui a investi 16 millions de dollars dans Fluor (une entreprise qui gère un site d’armes nucléaires aux États-Unis). KBC group, eux, continue à figurer dans le rapport avec leurs prêts à Serco (entreprise qui assure l’entretien et la production d’armes nucléaires du Royaume-Uni). L’on peut cependant noter que les investissements du groupe sont passés de 117 millions en 2016 à 45 millions de dollars en 2017. Triodos est la seule banque belge qui exclut explicitement tout investissement dans les armes nucléaires et trouve donc sa place dans le « Hall of fame » du rapport, alors que Vdk bank entre cette année dans la liste des « Runners-Up » du rapport pour encourager ses efforts pour le désinvestissement total du secteur du nucléaire militaire.

Un point positif à souligner

Depuis l’accord de 122 États membres des Nations Unies sur un nouveau Traité d’interdiction des armes nucléaires au mois de juillet 2017, 30 institutions financières ont arrêté leurs investissements dans les armes nucléaires. Certains fonds de pension figurent dans cette liste. Notamment le fonds de pension souverain de Norvège (le deuxième plus important au monde avec une capacité financière de 1037 milliards de dollars) et le fonds de pension hollandais ABP (le cinquième mondial, 500 milliards de dollars) ont annoncé l’arrêt total des investissements dans l’armement atomique. Ce faisant, ABP a annoncé sa volonté de se conformer aux prescrits du nouveau Traité d’interdiction des armes nucléaires.

En suivant ces exemples, la coalition Belge contre les armes atomiques[1] et FairFin exigent que les institutions financières arrêtent d’investir dans les armes nucléaires et alignent leur politique d’investissement sur les obligations qui sont désormais les leurs au regard du nouveau Traité d’interdiction des armes nucléaires de l’ONU.

 

Contact de presse (FR): Samuel Legros (CNAPD), 0484/64.57.92, samuel.legros@cnapd.be

Questions financières: Sébastien Mortier (FairFin), 0479/31.72.76, sebastien.mortier@fairfin.be

 

Le rapport « Don’t bank on the bomb » 2018 peut être consulté ici : https://www.dontbankonthebomb.com/2018-report

D’autres informations sur les rédacteurs du communiqué : www.nonukes.be en www.scandesbanques.be

[1] Les membres de La Coalition contre les Armes Atomiques sont, entre autres : Activisme.be, Agir Pour La Paix, Artsen Voor Vrede, CNAPD (Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie), Climaxi, Greenpeace Belgium, Links Ecologisch Forum, Masereelfonds, Mouvement Chrétien Pour la Paix, Pax Christi Vlaanderen, VRAK, Vrede vzw.

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