Chaque 2 décembre a lieu la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage. Cette date commémore l’adoption par les Nations unies, en 1949, de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui. Cette journée a pour objectif d’éradiquer les différentes formes contemporaines d’esclavage, comme la traite d’êtres humains, le mariage forcé, l’exploitation sexuelle, ainsi que le travail des enfants et leur recrutement dans des conflits armés. 

Selon l’Organisation internationale du travail, le nombre de personnes victimes d’une forme d’esclavage moderne s’élevaient à 50 millions en 2021, soit une augmentation de près de 10% par rapport à 2016. Cette forme d’exploitation touche en grande majorité les femmes et les enfants, et ce phénomène touche toutes les régions du monde, sans distinctions ethniques, culturelles ou religieuses. L’esclavage moderne est loin de se borner aux pays à faibles revenus : plus de la moitié du travail forcé et un quart des mariages forcés ont lieu dans des pays à revenu intermédiaire supérieur ou élevé. 

Ces données, alarmantes, nous rappellent que l’esclavagisme, est loin d’être une pratique du passé. Au contraire, c’est un phénomène massif et global de notre époque.

Cette journée pour l’abolition de l’esclavage est également une occasion de nous rappeler du passé colonial de la Belgique, qui était directement lié à des formes d’exploitation extrême. Jusque 1960, des millions de Congolais·es ont été soumis·es au travail obligatoire, aux violences et aux amputations punitives. La domination coloniale belge au Congo a produit des effets comparables à ceux des systèmes ouvertement esclavagistes. Aujourd’hui, le passé colonial belge reste trop peu reconnu. De nombreux collectifs et organisations décoloniales s’appliquent à un devoir de mémoire, pour que cette histoire raciste et violente ne soit pas oubliée.

Le 2 décembre rend compte de cette réalité, et réaffirme l’importance de l’abolition de l’esclavage dans un souci de droits humains. 

  • Pour en savoir plus, suivez le travail d’organisations belges qui luttent contre l’esclavage moderne comme : PAG-ASA, Samilia, DEI-ECPAT Belgique, Sürya, Payoke ou l’Armée du Salut Belgique.
  • Pour en savoir plus sur l’histoire coloniale belge, suivez le travail du Collectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations (CMCLD).

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