/ communiqué de presse /
Ce 21 février 2024, ICAN et Pax Christi ont publié leur rapport annuel « Dont’ bank on the bomb » (ne misez pas sur la bombe). Cette année, leur rapport fait certes état d’une diminution du nombre d’institutions financières participant au financement des entreprises qui produisent les armes nucléaires mais parallèlement, il constate une augmentation des montants investis ou prêtés.
Un investissement accru
Ce rapport, intitulé « investissements indéfendables », fait l’examen de 287 institutions financières participant au financement de 24 entreprises productrices d’armes nucléaires entre janvier 2021 et août 2023. Le nombre d’organisations finançant la production d’armes nucléaires est donc en décroissance puisque le rapport précédent en dénombrait 306.
Mais dans ce dernier rapport, les auteur.ices ont constaté un investissement dans les entreprises fabricantes d’armes nucléaires de 477 milliards de dollars en actions et en obligations, soit 15 milliards de plus que dans le rapport précédent. Quand aux prêts et assurances ils ont augmentés de 57 milliards de dollars pour atteindre 342 milliards.
Les entreprises belges concernées
Parmi les 287 institutions financières identifiées, aucune organisation belge en tant que telle, mais des groupes bancaires internationaux bien implantés en Belgique : BNP Paribas avec 14 milliards de dollars prêtés, la Deutsche Bank, 10 milliards, et ING Group 320 millions.
Quant aux entreprises productrices d’armes nucléaires, elles sont essentiellement chinoises, françaises, indiennes, italiennes, néerlandaises, russes et états-uniennes. Les principales d’entre elles sont Northrop Grumman, General Dynamics, BAE Systems, Boeing, Lockheed Martin et RTX.
Une production illégale
Comme rappelé par la dernière mise à jour de l’horloge de l’apocalypse, le risque d’affrontement nucléaire est plus élevé qu’il ne l’a jamais été. Les états modernisent et étendent leurs arsenaux alors que la dissuasion nucléaire est un mythe, alors que la prolifération nucléaire ne fait qu’augmenter le risque d’utilisation accidentelle ou volontaire de ces armes, et alors que le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires entré en vigueur en 2021 interdit la production-même des armes nucléaires.
Il est urgent que les institutions financières cessent de participer à cet armement mortifère et que la Belgique et les Etats dotés d’armes nucléaires ratifient le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires.
Vous pouvez retrouver le rapport en anglais, ici.