Voilà aujourd’hui plus d’un demi siècle que l’Europe se construit, au travers d’un processus jalonné de doutes et d’indéterminations. La certitude qui a procédé à sa création était celle du «plus jamais ça». La construction européenne peut se laisser résumer dans cette entreprise de construction d’un espace dirigé vers la «paix perpétuelle».

De fait, il est inconcevable aujourd’hui que des États-membres se déclarent la guerre. A un point tel que ce principe devient de moins en moins une amorce citoyenne pour les jeunes qui n’ont pas connu les grands conflits européens. Ce faisant, l’Union européenne a montré qu’il était possible de construire entre les États des relations basées sur la légalité. Voilà le message que l’Union européenne doit porter sur la scène internationale.

Certains taxent l’Europe d’idéalisme. Nous voulons défendre la thèse selon laquelle le multilatéralisme européen relèverait davantage du courage politique. Le pari de l’Europe, qui s’est construit sur les ruines de la Deuxième Guerre Mondiale, est qu’il peut y avoir puissance sans violence. Et que cette puissance ne peut être que régie par le Droit. La CNAPD profite dès lors de l’occasion offerte par la future présidence belge de l’Union européenne pour rappeler à ses représentants sa volonté de les voir endosser le rôle de défenseurs et de promoteurs de ce courage politique.

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