La CNAPD a rencontré pour vous Vincent Cornil du MRAX. Découvrez son histoire et ses activités à venir…et, qui sait ? Peut-être vous y engagerez-vous !

Comment est née l’association?

En 1950, un groupe d’anciens résistants fonde l’Union des Juifs contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix (UJRAP). A l’époque, cette union a notamment pour vocation de diffuser le périodique Droit et Liberté du Mouvement parisien de lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix (le MRAP). Lorsqu’en 60, l’Europe est victime d’une vague d’antisémitisme, de nombreuses réactions se font ressentir dont une proposition de loi contre le racisme. L’UJRAP devient rapidement le relai du MRAP-Paris et travaille sur l’obtention des droits les plus élémentaires aux travailleurs en provenance des pays méditerranéens mais aussi les problèmes d’accueil et d’insertion et, plus généralement, la prévention des attitudes xénophobes dans la population belge.

Comment a-t-elle évolué ?

Ce n’est qu’en mars 1966 que l’association intègre cette dimension nouvelle dans son objet social et adopte son nom définitif en y ajoutant la notion de xénophobie. Il devient donc le Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie, le MRAX. En 75, le MRAX devient ASBL et s’installe à Saint-Josse. Dans les années 80, il peut alors accueillir des permanents qui s’investissent pleinement dans le travail d’information, de sensibilisation, de mobilisation et de prévention en matière de racisme et de droit des étrangers.

Comment fonctionne l’association au quotidien ?

L’association, en tant qu’ASBL, se compose d’une Assemblée Générale, d’un Conseil d’Administration et d’un Bureau. A leur disposition, l’équipe de permanents est composée actuellement de 13 personnes. Outre le directeur et le Service Administratif, le MRAX a un Service Social et un Service Juridique (accueil aux personnes, droit des étrangers, plaintes pour discrimination, discours de haine…). Il y a ensuite le pôle Education qui s’occupe de l’éducation permanente, de la formation, de la prévention, de l’animation, du travail de terrain, de la communication, de la documentation, de la création d’outils… Aujourd’hui, un travail conséquent de relance et de redéploiement des services du MRAX est actuellement mené par l’ensemble de l’équipe dans le cadre d’un processus de gestion post-crise, crise traversée par le MRAX ces quelques dernières années mais dont l’ASBL est aujourd’hui sortie. Enfin, à cette équipe de permanents se greffent de nombreux bénévoles, souhaitant participer et contribuer aux actions du MRAX.

Sur quoi vous focalisez-vous en 2015 ?

Ces années sont cruciales pour le MRAX. Les activités sont à relancer et le travail est à restructurer, prioritairement à travers l’Education Permanente, dans le cadre de ses trois thématiques d’action : l’antiracisme, la lutte contre les discriminations au quotidien et la lutte pour les droits des « étrangers » ainsi que le travail de mémoire. Le plus important sera incontestablement d’assurer une présence sur le terrain. Le MRAX a trois axes programmatiques pour 2015-2016 dont le premier et le plus important reste le redéploiement de ses services. Le MRAX a deux autres axes programmatiques : le soutien à la lutte des sans-papiers et la question de l’obligation légale d’un quota d’engagement de personnes provenant de quartiers défavorisés afin de promouvoir la diversité en entreprise. Quelles sont vos prochaines activités ? L’événement phare de l’année reste évidemment la semaine d’action contre le racisme qui a lieu tous les ans en mars depuis 2006. Les autres actions sont plus ponctuelles comme la participation à des marches avec le Front d’action des migrants (à Anvers ou à Mons) ou à des journées précises telles que la journée des sans-papiers (20 juin), la commémoration des soldats congolais qui se sont battus pour la Belgique (le 22 aout), la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, la journée mondiale des enfants etc. Le but étant toujours de mettre la lutte antiraciste à l’agenda et d’insister sur la réalité de ce phénomène qui se déploie dans tous les secteurs de la société. Le MRAX contribue aussi à la campagne No Hate Speech et à la plateforme de l’antiracisme.

Que faites-vous pour que les citoyens et les hommes politiques vous entendent ?

En ce qui concerne les citoyens, le MRAX publie des communiqués de presse, est actif sur les réseaux sociaux et a une newsletter. Lorsqu’ils doivent s’adresser aux politiques, ils le font généralement par courrier pour le fédéral ou à travers l’un ou autre relai.

Comment peut-on aider, participer activement aux projets et actions de l’association?

Le MRAX est évidemment toujours ravis d’accueillir de nouveaux bénévoles. Tous les intéressés sont invités à prendre contact avec le MRAX. L’équipe se fera un plaisir de leur présenter les différents services et de les intégrer dans leur travail.

Pour vous être membre de la CNAPD ça veut dire quoi ?

C’est contribuer, en partenariat avec un tissu associatif très riche, à l’émergence d’une citoyenneté active qui porte un regard critique et solidaire sur la situation des peuples dans le monde. C’est aussi participer au développement d’une société inclusive qui valorise toutes ses composantes.

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