La CNAPD a été associée à la construction de cette enquête du Forum des Jeunes, construite par des jeunes pour des jeunes. Alors, nous la relayons volontiers, parce que, la CNAPD, organisation de jeunesse et association entre autres antimilitariste, souhaite partager et construire des questionnements croisés avec d’autres acteurs du Secteur Jeunesse qui cherchent à penser et défendre des intérêts des jeunes. Bien entendu, à la CNAPD, on ne voit pas d’un oeil favorable cette initiative du Ministère de la Défense. On ne peut s’empêcher d’y voir par ici un outil de militarisation des esprits et d’exploitaion des précarités. Si il y a quelque chose à dégainer, c’est la plume ou le clavier pour y participer : le SUC, c’est non.

L’enquête ? Par ici : https://fr.surveymonkey.com/r/6Y5VHVZ .Le contexte ?En mars 2022, la ministre socialiste de la Défense, Mme Dedonder, a réactualisé un projet de Service d’Utilité Collective (SUC) encadré par l’armée belge, à destination de jeunes entre 18 et 25 ans. Sous statut de demandeur d’emploi ou allocataires du RIS (Revenu d’Intégration Social), ils pourraient bénéficier d’une solde, conserver leurs avantages sociaux et quitter sans contrainte la fonction s’ils devaient décrocher un emploi.Selon ses soutiens, le SUC permettrait de développer et diversifier les compétences des participants, « leurs potentialités individuelles et collectives ». L’accent est mis sur l’aide à la population, encadrée par l’armée. Les tâches dévolues ne seraient pas directement liées à la compétence de combat comme le maniement des armes. Il s’agirait plutôt de tâches simples d’appui, à faible exigence de formation. Mais cela ne semble pas bien défini à ce stade. Le projet, comme déjà en 2007, ne voile pourtant pas trop la motivation de la Défense à susciter des vocations dans un contexte de difficulté à recruter. La communication de la Défense 2.0 s’équiperait d’un dispositif publicitaire peut-être capable de renforcer sa fragile légitimité auprès des jeunes.L’idée de rétablir un service militaire complet, qu’il soit volontaire ou basé sur la conscription, s’est considérablement réinvitée dans les débats publics de plusieurs pays européens. Est-il opportun de penser ce genre de projet de société sous l’effet de la peur ou de la galvanisation belliqueuse que suscite la guerre d’agression en Ukraine ? Paradoxalement, les voies les plus critiques s’entendent au sein de l’armée sur la base des arguments de la professionnalisation décrétée du métier de militaire, de l’encombrement que pourrait susciter la présence de semi-miliciens et du coût de leur encadrement.La ministre aurait évoqué l’entame du programme en juin 2023 pour une jauge de près 1000 jeunes. Mais il ne semble pas qu’un arrêté d’application ait été voté à ce jour.

2 thoughts on “Vers un service volontaire d’utilité collective à l’armée ? That SUCks.

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