Très peu d’étrangers se sont inscrits sur les listes électorales en vue des prochaines élections communales en Belgique. Les raisons sont multiples mais ne doivent pas faire perdre de vue que l’extension du droit de vote participe à davantage de démocratie. La CNAPD lutte pour que tous les citoyens aient une voix. Après sa campagne « Je sais pourquoi j’irai voter le 14 octobre prochain. Et vous ? », elle portera son combat sur la scène européenne pour revendiquer, de concert avec d’autres associations, une citoyenneté européenne de résidence.

Ce 31 juillet marque la fin du cycle d’inscriptions des résidents étrangers sur les listes électorales pour les élections communales de ce 14 octobre. Le pourcentage d’inscrits n’atteindra probablement pas celui des dernières élections communales.

Dans ce contexte de débat politique sur l’intégration et le vivre-ensemble, la CNAPD regrette que très rarement l’occasion ait été saisie de souligner l’échéance de ce 31 juillet. Dans notre société multiculturelle, l’inscription d’un maximum de personne au sein de la communauté politique est pourtant le moyen idéal pour appréhender et vivre la cohabitation pacifique et pacifiante de toutes les composantes.

Les raisons qui expliquent la faible mobilisation pour l’inscription sont probablement multiples et souvent individuelles : frilosité de l’accueillant ou de l’accueilli, procédures administratives lourdes et pouvant être ressenties comme discriminantes, etc.

L’inscription des étrangers aux élections communales a fait l’objet d’une campagne de la CNAPD intitulée « je sais pourquoi j’irai voter le 14 octobre. Et vous ? ». L’échéance de ce 31 juillet ne marque pas la fin de cette campagne. La CNAPD compte en effet poser la problématique sur la scène européenne, où le statut de citoyen n’est pas encore garanti pour les résidents étrangers légaux. La CNAPD demandera, de concert avec plusieurs autres associations européennes, l’extension du statut de citoyen aux personnes non ressortissantes d’un État membre de l’Union Européenne, résidant légalement sur le territoire de l’UE.

L’histoire moderne ne cesse de nous présenter les différentes luttes pour l’extension du suffrage universel. Les bourgeois, les ouvriers, les femmes. Ces luttes questionnaient la contradiction entre le principe fondamental de la démocratie et le fait que certaines personnes en étaient exclues. Ces luttes ont mis en évidence des injustices.

La revendication d’une « citoyenneté européenne de résidence » est la même que les revendications historiques successives pour le suffrage « universel ». Demander une citoyenneté de résidence, c’est demander plus de démocratie.

Carlos Crespo Président

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